Méthodologie des expertises

Méthodologie des expertises Réaliser une expertise dans le cadre du travail et des conditions de travail est plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne suffit pas d’étudier la seule fonction telle que définie, mais que cette expertise soit aussi en relation avec la réalité. Différentes phases sont alors nécessaires.

Une véritable analyse

Le seul poste tel que l’entreprise l’a défini se trouve bien souvent plus complexe dans la réalité. Des contraintes environnementales, que ce soit en fonction de la position, du matériel qui a évolué, de l’espace ou des relations avec les autres postes de travail, peuvent avoir des conséquences inattendues. Aussi, cette expertise devra-t-elle se faire aussi sur le terrain, et prendre en compte toutes les variables qui pourraient modifier la sécurité et la santé des travailleurs, que ce soit sur un plan physique ou psychologique. Seront donc pris en compte, non seulement la partie technique, mais aussi la partie organisationnelle, la partie ergonomique et l’approche médicale.

Une expertise en plusieurs étapes

La Direction du travail a prescrit un certaine nombre de phases pour le bon déroulement de cette étude ; elles sont au nombre de 5 :

  • Une première phase d’approche réunit le cabinet à qui a été confiée cette étude, les élus du personnel et l’employeur. Elle permet de bien cadrer les interventions qui se feront par la suite.

  • Une analyse documentaire est ensuite effectuée, que ce soit en ce qui concerne les profils de poste ou le Document Unique.

  • Une phase de consultation et d’observation est alors mise en place. Entretiens avec le personnel, avec l’encadrement, avec les responsables, sous couvert de l’anonymat, et observation du fonctionnement sont les éléments de cette troisième phase.

  • Un premier résultat d’analyse est soumis à toutes les parties concernées : personnel, responsables, élus du personnel, Médecin du Travail, Inspection du Travail. Il a pour but de mettre en place des solutions qui tiennent compte des différents avis et puissent être réalisables.

  • Un rapport final est proposé et servira de base pour les travaux des organismes de représentants du personnel, que ce soit le comité d’entreprise ou le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.