La violation de l’obligation de discrétion par un élu du CE

La violation de l’obligation de discrétion par un élu du CE Être délégué syndical et membre du comité d’entreprise ne donne, cependant, pas tous les droits. S’il est une vertu qui reste particulièrement appréciée par les juges, c’est bien celle de la discrétion. Les quelques lignes qui suivent reviennent sur ce sujet et sur quelques faits réels.

Des faits

Il est fréquent que, lors d’une réunion de comité d’entreprise, les membres se voient remettre des informations qui doivent rester confidentielles. Elles sont parfois comptables, comme les difficultés de l’entreprise, le rachat d’une autre société ou la vente à un concurrent, mais elles sont aussi parfois juridiques, comme un plan de licenciement à venir. Il peut être tentant, pour un délégué syndical, tenu au courant de cette vague de suppressions de postes lors de la réunion, de profiter de cette exclusivité pour contacter la presse, espérant faire intervenir les médias, faire réagir les pouvoirs publics et/ou faire bouger les choses.

Le jugement

Le cas s’est déjà présenté et la Cour d’appel comme la Cour de cassation se sont montrées unanimes sur ce sujet. Si l’information a été divulguée sous le sceau du secret, en cours de réunion de comité d’entreprise, si la confidentialité – et, notamment, en précisant qu’il ne devait, en aucun cas, en être fait de communication extérieure – est totalement reconnue par les juges, le délégué syndical est coupable d’avoir divulgué des informations à la presse de nature à nuire aux intérêts de l’entreprise et qu’il est donc en dehors des règles d’exercice de ses fonctions.

Les risques

Dans un cas précis, une mise à pied d’ordre disciplinaire, d’une durée de 15 jours, avait été prononcée par l’employeur. Compte tenu que ces faits se caractérisaient par “un manquement à l’obligation de discrétion, préjudiciable pour l’entreprise”, les juges ont confirmé et justifié la mise à pied décidée par l’employeur, en vertu de l’article L. 2325-5 du Code du travail malgré la contestation qu’en avait fait le délégué syndical. Ils ont considéré que, par le caractère confidentiel de l’information, il ne devait rien dévoiler, que ce soit aux salariés ou à des personnes extérieures à la société.

L’employeur peut-il déroger à la périodicité des réunions ?

La périodicité des réunions du comité d’entreprise est établie selon des règles très strictes. En fonction de la taille de l’entreprise et du type de réunion, une fréquence est définie. Existe-t-il des cas qui permettent, à l’employeur, de déroger à ces règles et quels sont les risques alors encourus ? Ce sont les quelques points qui seront étudiés ici.

Rappel des règles

L’employeur peut-il déroger à la périodicité des réunionsC’est l’article L 2325-14 du Code du travail qui définit les règles de fréquence de réunion du comité d’entreprise. Ainsi, pour les entreprises de moins de cent cinquante salariés, les réunions doivent se dérouler au moins une fois tous les deux mois, sauf le cas particulier d’option de délégation unique du personnel.

Dans le cas d’entreprise de cent cinquante salariés et plus, la fréquence de ces réunions est portée à une fois par mois.

Dans tous les cas, c’est l’employeur qui a la charge de la convocation de ces réunions, sauf s’il se fait seconder par un de ses représentants dans cette tâche.

Est-il possible de passer outre ces réunions ?

Il n’existe qu’une possibilité pour un chef d’entreprise de varier la périodicité de ces réunions, c’est d’en augmenter la fréquence. En aucun cas il ne pourra, à l’inverse, diminuer cette périodicité en dessous du seuil prévu par le Code du travail, même en évoquant une demande du comité d’entreprise lui-même. Par contre, aucune date fixe n’est déterminée par ce même article de loi, aussi, une réunion qui n’aurait pu se tenir pour cas de force majeure peut toujours être reportée, à défaut d’être annulée. Les cas possibles d’annulation sont le cas de force majeure ou le refus (officialisé) des délégués du personnel.

Quels sont les risques encourus pour l’employeur ?

Un non-respect de la périodicité de ces réunions est considéré comme un délit d’entrave au fonctionnement régulier du comité d’entreprise. Les peines encourues sont d’un an d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende. Dans les faits, l’emprisonnement est très rare. Le délai de prescription est fixé à 3 ans et, en cas de récidive, les peines encourues sont doublées. Cette récidive peut être constatée dans les 5 ans qui suivent la première exécution d’une peine.

Le compte-rendu qui sonne juste

Businessman analyzing economic documents Pour un secrétaire novice qui découvre son rôle, ce peut être un véritable dilemme : savoir effectuer un compte-rendu qui sonne juste. Qui redonne toute l’atmosphère de la réunion, et pas seulement sur un plan technique, mais pourra, sans forcément entrer dans chaque détail et sans révéler des secrets, apporter toute l’idée de la réunion.

Les moyens

Le secrétaire, s’il est le seul habilité à rédiger un compte-rendu, il ne lui est pas interdit de se faire aider dans cette mission si sa spécialité est plus dans l’animation des débats, dans les tâches relationnelles ou dans le juridique, par exemple. Et, s’il se fait aider; il lui reste plusieurs possibilités à son arc. Il peut tout d’abord se faire aider en nommant un secrétaire adjoint, au sein du comité. Mais il peut aussi se faire aider ponctuellement par quelqu’un qu’il sollicitera, au moins au début, le temps de bien apprendre personnellement son rôle. Enfin, il peut encore faire appel à une société externe qui sera contractualisée pour ce travail. Là encore, 2 possibilités s’offrent à lui : faire déplacer cette société spécialisée en compte-rendu, ou lui fournir un fichier d’un enregistrement de cette réunion qui lui permettra de préparer ce travail sans se déplacer.

La méthode

Quoi qu’il en soit, ce compte-rendu, pour sonner juste, ne doit pas oublier l’atmosphère de la réunion. Ne pas cacher les tensions qu’il peut exister lors de la prise de décision permet de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de chaque dossier. Il ne faut ni mésestimer ni surestimer chaque point afin que ce compte-rendu soit efficace. Car il ne faut pas, à l’inverse, non plus, donner trop d’importance à des faits mineurs, accuser des personnes ou insulter un intervenant. Un compte-rendu n’est pas, non plus, un règlement de compte et il doit aussi savoir apporter la sérénité lorsqu’elle est nécessaire. Ne pas cacher les tensions éventuelles sans leur donner trop d’importance surtout si, au final, un accord est intervenu. D’où, l’autre nécessité, de ne pas trop nommer les personnes dans un compte-rendu, car ce dernier ne doit pas être accusateur.

La transmission du procès-verbal de CE

Man screaming with anger over loudhailer Effectuer un compte rendu de procès-verbal de comité d’entreprise présente bien des intérêts. Mais ces intérêts sont surtout variés selon les personnes qui en seront les destinataires. Quelles sont-elles, justement, et comment leur est transmis ce procès-verbal ? Ce sont les sujets du jour qui sont traités par la suite.

La transmission aux membres du comité

En tout premier lieu, le procès verbal s’adresse au comité d’entreprise lui-même et au chef d’entreprise, lui-même président de ce comité. Il peut lui être transmis en même temps que la convocation pour la réunion suivante et l’ordre du jour. Mais la pratique veut que, la plupart du temps, il soit rédigé rapidement afin de rappeler à chacun les engagements pris et le travail à effectuer avant cette précédente réunion. Cette communication du procès-verbal peut se faire en mains propres, par le biais d’une boîte à lettres personnelle au sein de l’entreprise, par courrier personnel à domicile ou, selon le moyen le plus simple et le plus rapide si tout le monde en dispose, par mail.

La diffusion auprès du personnel de l’entreprise

C’est le règlement intérieur qui définit plus précisément cette diffusion, qui sera effectuée une fois ce procès-verbal adopté à la majorité des membres du comité. Ce règlement en précise, généralement le principe de l’affichage sur des panneaux réservés à cet effet pour l’information du personnel. SI le règlement n’existe pas ou ne prévoit pas cet affichage, il devra être voté, lui aussi, par la majorité du comité avant d’être effectué. Mais ce vote peut ne s’effectuer qu’une seule fois au cours du mandat du comité afin de ne pas avoir à y revenir à chaque réunion.

La transmission à l’administration

Sans que ce soit une obligation, ce procès-verbal peut être transmis au directeur départemental du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. Il est, également, archivé et tenu, notamment, à la disposition des contrôleurs et des inspecteurs du travail qui peuvent, dans l’exercice de leur intervention, en prendre connaissance. Un archivage qui pourra être très utile, tout aussi bien, pour les comités d’entreprise suivants.

Objectif et intérêt du procès-verbal de réunion de CE

objectif et intérêt du PV du CE Si les diverses réunions d’un comité d’entreprise se voient dotées d’un procès-verbal, que ce soit une réunion mensuelle, une assemblée générale, une présentation des comptes, etc., c’est que ce document peut jouer un rôle important par la suite. Mais quelles sont les obligations d’un tel document et quel intérêt peut-il avoir, à l’avenir ? Se poser ces questions, c’est déjà y répondre en partie. Il est cependant nécessaire de préciser certains éléments qui pourraient laisser place à de fausses informations.

Y a-t-il obligation de rédiger un procès-verbal ?

C’est le Code du travail, par le biais de l’article R2325-3 qui définit ces obligations : « Les délibérations des comités d’entreprise sont consignées dans des procès-verbaux établis par le secrétaire et communiqués au chef d’entreprise et aux membres du comité. »

Quel est le rôle du procès-verbal ?

Le premier rôle de ce procès-verbal est de préciser quels étaient les membres présents, absents et/ou représentés lors de la réunion et de confirmer, au passage, que le quorum était bien atteint. Un état de présence qui montre l’assiduité de chacun, en outre.

La tenue d’un procès-verbal permet, aussi, de se rappeler et d’informer les salariés des dispositions et décisions prises et de savoir qui a voté chacune des délibérations (ou, au contraire, qui s’est abstenu, a refusé de la voter ou refusé de participer au vote).

Le procès-verbal permet, encore, de rappeler à certains membres du comité d’entreprise les engagements qu’ils ont pris ou les tâches qu’ils vont avoir à effectuer dans les prochains jours, les prochaines semaines, ou avant la prochaine réunion.

Le procès-verbal est, également, une preuve écrite qui, dans le temps, pourra rappeler les temps forts du comité, que ce soit pour la mémoire de l’entreprise, pour les prochains comités d’entreprise élus ou pour des dossiers qui pourraient ressortir, des mois ou des années plus tard.

Et, comme ce procès-verbal aura été rédigé par le secrétaire du comité, validé par le président et ensuite accepté par l’ensemble des membres avant d’être présenté aux salariés, il est la preuve de la véracité des faits qui y sont retracés, qu’ils soient repris in extenso ou synthétisés.

Les élections et la programmation des résultats

Les élections et la programmation des résultats Si la mise en place d’un comité d’entreprise est réglementée par le Code du travail, il en est de même pour le déroulement des élections qui permettent cette mise en place. De la même façon, la proclamation des résultats doit suivre une voie légale. Enfin, une loi régit la désignation de représentants syndicaux.

Le déroulement des élections

La première échéance fixée se situe à 45 jours avant les élections, date à laquelle l’employeur doit informer le personnel, par affichage, de la tenue d’élections de comité d’entreprise, en précisant la date exacte du premier tour.

Ensuite, 4 jours avant ce premier tour, il doit établir et publier les listes électorales, afficher la liste des candidats et assurer la préparation matérielle de ce futur scrutin.

Le jour des élections se déroule durant le temps de travail, au sein de l’entreprise, et le temps est laissé, aux salariés, pour pouvoir voter. Cependant, en cas d’indisponibilité, ils peuvent quand même le faire par correspondance.

En cas d’insuffisance de quorum (moins de la moitié des inscrits), ou en cas d’insuffisance de candidature, un second tour est organisé 15 jours après.

La proclamation des résultats

En cas de nouvelle insuffisance de candidature, un PV de carence est établi par l’employeur à l’inspection du travail, dans un délai de 15 jours.

Dans le cas contraire, le procès-verbal des élections est effectué par les membres du bureau de vote, signé et transmis, à la même inspection, dans ce même délai.

La désignation des représentants syndicaux

Elle est régie par la loi du 20 août 2008. En outre, la fonction de représentant syndical est incompatible avec celle de membre élu au comité d’entreprise.

Dans les entreprises qui comprennent moins de 300 salariés, le délégué syndical est, de droit, représentant syndical au comité d’entreprise.

Dans celles de plus de 300 salariés, un représentant syndical est choisi parmi les membres du personnel au sein de l’entreprise qui remplissant les conditions d’éligibilité habituelles si, toutefois, l’organisation syndicale comprend, déjà, des élus à l’intérieur de ce comité d’entreprise.

Le représentant syndical est convié à assister aux réunions du comité avec voix consultative.

Modèle type de procès verbal

Education Icon Certaines réunions organisées par le comité d’entreprise nécessitent, au delà du compte rendu habituel, la production d’un procès-verbal détaillé. Ce dernier doit être construit de telle manière qu’il puisse faire mention d’un certains nombre de données. Le présent article va vous permettre de découvrir, ou de préciser, quelles informations doivent impérativement apparaître dans le corps de ce document officiel, reconnu par la loi.

Les participants

Dans un premier temps il vous faudra mentionner, sous forme de liste par exemple, les noms, prénoms et qualités des personnes présentes lors de la réunion. Vous devrez également préciser, pour les personnes absentes, si elles ont été excusées par le biais d’un motif annoncé, ou si elles n’ont pas prévenu.

L’ordre du jour

Après avoir noté l’heure de l’ouverture de la séance par le président, dont vous aurez mentionné le nom, vous pourrez, alors, énoncer la ou les diverses questions qu’il a été prévu d’aborder au cours de la réunion. Ici aussi, une énonciation sous forme de liste peut parfaitement convenir. Ces questions vous permettront, ensuite, d’organiser votre procès-verbal sous forme de chapitres.

Les débats

En effet, les différentes questions placées à l’ordre du jour feront, tout au long de la réunion, l’objet de divers échanges et délibérations entre les participants. Vous aurez à réaliser un compte rendu fidèle de ces débats, et ce, sur chaque question de l’ordre du jour. Vous prendrez soin, bien sûr, de réaliser, pour plus de clarté, un chapitre par thème évoqué. A vous, selon les situations, d’insérer des citations, des listes à puces ou tout autre élément permettant de bien saisir le contenu des échanges. Vous pourrez éventuellement ajouter, pour chaque sujet, si il a été ou non approuvé et le nombre de voix “pour” et “contre”.

Les mentions de fin de séance

Enfin, à l’issue de la réunion, vous n’omettrez pas de relever l’heure de fin de séance. Les date et lieu de déroulement de la réunion ainsi que votre nom, en qualité de secrétaire, et votre signature, achèveront la réalisation de votre document qui pourra, alors, être communiqué au chef d’entreprise et aux membres du comité afin qu’ils puissent l’adopter.

Adopter le procès-verbal

Impression Toute réunion requiert la réalisation d’un procès-verbal. Ce dernier, étant un document de référence, est établi par le secrétaire du comité d’entreprise et doit être adopté par les membres du CE. Comment se déroule cette adoption ? Que faire en cas de désaccord d’un ou plusieurs membres ? Autant de questions qui vont, dans cet article, trouver une base de réponse.

Une adoption consentie à l’unanimité

Il n’existe, légalement, aucune réglementation spécifique concernant d’éventuelles contraintes, qu’elles portent sur la présentation du procès-verbal, sur son délai de soumission, ou encore sur une quelconque procédure d’adoption. Il est d’usage, cependant, qu’une copie du procès-verbal, après avoir été rédigé et éventuellement signé par le secrétaire de CE, soit transmise par ce dernier aux différents membres. Ainsi, le président du CE, les titulaires et leurs suppléants, sans oublier les représentants syndicaux, peuvent prendre connaissance de son contenu. En règle générale, sauf précision particulière dans le règlement intérieur du comité d’entreprise, le PV est adopté lors de la réunion suivante. La majorité des voix peut, par exemple, faire partie de ces mentions particulières.

Durant cette réunion, tous les membres élus et le président peuvent proposer des modifications. Les suggestions devront alors être acceptées par la majorité afin d’être validées.

La marche à suivre en cas de désaccord

Dès lors qu’une demande de modification est proposée, il devient nécessaire qu’elle soit débattue. Ce débat apparaîtra d’ailleurs soit directement dans le texte du CE à adopter, soit dans le PV de la séance sur laquelle se seront déroulés les échanges.

Parfois, une simple reformulation de consensus peut permettre d’aboutir à une adoption consentie par la majorité des membres. Autre possibilité, le vote à la majorité. En effet, il peut être décidé que l’adoption du PV soit basée sur le vote puisque, comme le veut le Code du Travail, il est la seule condition de validité du document. Ainsi, selon les éventuelles dispositions du règlement intérieur du CE, les PV seront adoptés soit à la majorité absolue de la totalité des présents siégeant avec voix délibérative au moment de l’adoption, soit à la majorité absolue des votants. Enfin, le dernier recours envisageable par un membre, si l’issue donnée à sa contestation n’est pas prise en compte lors de la séance, est de porter cette contestation en justice. C’est, dans ce cas, le tribunal qui jugera du bien fondé de celle-ci.

Procès-verbal d’AG d’entreprise, pourquoi le rédiger ?

arbre bulle nuage mots vierge L’assemblée générale, dans les entreprises, permet de délibérer et d’asseoir un certain nombre de décisions. Ces dernières doivent être inscrites dans un procès-verbal, un document qui relate fidèlement les décisions prises par les associés ou actionnaires et qui fait office de preuve pour qui de droit. En effet, l’assemblée générale est le moment durant lequel ces actionnaires ou associés peuvent faire valoir leur pouvoir de contrôle sur la gestion des affaires et du fonctionnement de la société.

Le rapport des décisions prises

Qu’elle soit ordinaire ou extraordinaire, l’assemblée générale est, effectivement, le seul moyen de consultation des associés ou actionnaires commun à la majeure partie des entités. Durant son déroulement, les détenteurs du capital sont amenés à prendre des décisions. Celles-ci seront restituées par le biais du procès-verbal ; il sera bien entendu établi sur un support papier, seule solution agréée par la loi pour la restitution des décisions prises à l’occasion d’une assemblée. Depuis la modification des statuts à l’approbation des comptes annuels, de la nomination des membres du conseil d’administration à la fusion de la société, de l’agrément de nouveaux associés à la dissolution de l’entreprise, ce sont de nombreuses mesures qui peuvent être étudiées et décidées lors de ces assemblées. Il est donc impératif qu’une trace écrite demeure.

A noter que, dans le cas d’une société uni-personnelle, même si l’assemblée générale est évidemment inutile, il n’en reste pas moins réel l’obligation de la production d’un procès-verbal rendant compte des résolutions prises.

Un témoignage fidèle

Réalisés selon des règles bien spécifiques, qui peuvent varier sensiblement selon la forme juridique de la société, les procès-verbaux offrent un témoignage écrit sincère, objectif et fidèle des décisions adoptées. Pour toutes les entreprises, le procès-verbal aura les mêmes règles quant à la personne habilitée à le rédiger, son contenu, sa forme juridique, ses signataires, son mode de correction, d’archivage, de communication et enfin pour les sanctions applicables en cas de violation de ces règles. Elles apportent une certaine sécurisation juridique permettant ainsi une valeur probante des échanges et résolutions relevés lors de l’assemblée générale.

Pour conclure, il ne faut pas perdre de vue que ces procès-verbaux ont une valeur probante relative puisqu’ils ne font foi qu’à l’égard des signataires. Ainsi, en le prouvant par tout moyen, un ou plusieurs intéressés pourront remettre en cause sa véracité.

Les étapes d’un procès-verbal bien rédigé

Les étapes d’un procès-verbal bien rédigéRédiger un procès-verbal, que ce soit d’une simple réunion, d’une assemblée générale, ou autre, est un processus qui nécessite des règles. Elles ne sont pas toujours simples et doivent être respectées. Quelques astuces et un peu de réflexion peuvent faciliter la tâche et vous permettre de rendre une copie irréprochable. A vous de vous en inspirer.

Les évidences

Une partie de rédaction d’un procès-verbal ne fait l’objet d’aucune difficulté ni de connaissances particulières en faisant appel aux documents déjà prêts a priori. C’est le cas, par exemple, de l’ordre du jour, c’est aussi le cas pour la lecture du PV de réunion précédente et de son adoption par l’assemblée. Il ne reste qu’à ajouter si ces motions sont approuvées ou rejetées et noter le nombre de voix. Evidemment, vous aurez pris soin de vous munir du matériel pour rédiger avec lequel vous êtes le plus à l’aise : stylo, papier, bloc-notes, ordinateur, etc., voire vous munir d’un enregistreur si vous souhaitez quelques garanties supplémentaires, en prenant soin de le signaler.

Les astuces

Si la tâche peut se révéler ardue pour un novice, elle fait appel, pourtant, à seulement un peu de réflexion et de profiter de l’expérience de ceux qui ont déjà exercé ce type de tâche. Par exemple, distribuer des fiches aux participants qui les retourneront remplies ou faire tourner une feuille de présence, noter l’heure de début et de fin de réunion, noter toutes les nouvelles motions proposées, synthétiser les remarques en vous tenant à celles essentielles afin de ne pas vous laisser déborder par des interventions qui n’ont pas de sens réel. Vous pouvez a ussi demander aux intervenants de vous noter leur motion ou n’ayez pas peur d’intervenir en cours de réunion pour revenir sur un point important qui ne serait pas suffisamment clair ou que vous n’auriez pas eu le temps de rédiger parce que plusieurs personnes intervenaient en même temps, par exemple. Notez toujours les chiffres en priorité : il est plus facile de se rappeler, a posteriori, des mots que des chiffres.

Enfin, il est toujours préférable de rédiger très rapidement, après une réunion, ce compte-rendu, quand vous avez encore la plupart des interventions en mémoire et que vous devez, éventuellement, compléter quelques éléments. Une fois le compte rendu effectué, envoyez-le à tous les membres ; tant qu’il n’a pas été adopté, il peut toujours être modifié.